27 novembre 2005

On a retrouvé le trésor enfoui de Mexico

Le mystère de la fertilité de l'agriculture aztèque est élucidée
Par Alison Ayres, New Scientist, Courrier International, 13 mai 2004
La mystérieuse fertilité des terres de la vallée de Mexico, qui donnait aux Aztèques sept récoltes par an, vient d'être élucidée : elle repose sur une bactérie volcanique.
Lorsque les Aztèques arrivèrent dans la vallée de Mexico, au XIVe siècle, ils y trouvèrent quatre grands lacs encadrés de montagnes d'origine volcanique.
Ils décidèrent de s'installer sur les terres marécageuses autour du lac de Texcoco, et érigèrent une ville sur une petite île de celui-ci.
Le lieu était inhospitalier et très difficile d'accès. Mais ils se devaient d'obéir aux instructions du dieu Huitzilopochtli [dieu de la Guerre et du Soleil], qui leur avait enjoint de construire la ville à l'endroit où ils verraient un aigle perché sur un cactus.
Baptisée Tenochtitlán, cette ville allait devenir la merveilleuse capitale de l'Empire aztèque.Afin d'agrandir leur île, les Aztèques gagnèrent du terrain sur les parties peu profondes du lac.
Ils accumulèrent de la terre du rivage et de la vase prélevée dans le lit du lac pour en faire des parcelles rectangulaires appelées chinampas [assez semblables aux hortillonnages].
Ces parcelles pouvaient mesurer jusqu'à 200 mètres de long mais n'excédaient jamais 10 mètres de large.
Les chinamperos cultivaient ces terres depuis les canaux, sur lesquels ils naviguaient dans des barques à fond plat.
Les chinampas étaient extraordinairement fertiles. Elles produisaient jusqu'à sept récoltes par an ; toute irrigation était rendue inutile par l'infiltration de l'eau des canaux qui les entouraient.
Le secret de cette fertilité résidait dans la précision de la méthode de compostage et de paillage utilisée par les Aztèques, ainsi que dans la teneur de la vase tapissant le lit du lac.Les chinamperos sillonnaient sans fin les canaux dans leurs embarcations. A l'aide d'un sac de toile tendu au bout d'une perche, ils draguaient les épais sédiments du fond du lac, qu'ils épandaient sur leurs terrains.
Les excréments humains faisant partie de ce mélange, ce mode d'agriculture servait également de système de traitement des déchets pour la ville de Tenochtitlán.
La majeure partie de ces déchets étaient jetés dans les canaux, où ils se mêlaient à la vase. Le reste était épandu directement sur le sol et recouvert de vase.Plus les chinampas s'étendaient, plus la cité aztèque était florissante.
Ces îles artificielles produisaient suffisamment de nourriture pour subvenir aux besoins de 300 000 habitants et d'une puissante armée.L'Empire aztèque finit ainsi par s'étendre à pratiquement toute la superficie du Mexique actuel. Mais il dura moins de un siècle : au début de l'année 1519, Cortés et ses conquistadors atteignaient les rivages du Mexique ; en 1521, ils conquirent Tenochtitlán et la rasèrent. Les Espagnols s'empressèrent de bâtir la ville de Mexico sur les ruines de la capitale aztèque, en appliquant les méthodes européennes de construction.
Afin de maîtriser les crues et de gagner de la surface constructible, ils asséchèrent le lac. Cet assèchement se poursuivit au cours des siècles, entraînant la disparition de milliers d'hectares de chinampas. Ce mode d'agriculture aurait pu disparaître complètement si une partie du lac de Xochimilco, au sud de Mexico, n'avait été épargnée.
Aujourd'hui, cette zone d'environ 30 kilomètres carrés est tout ce qui reste des chinampas d'autrefois. C'est là que vivent les descendants des habitants de Tenochtitlán. Ils parlent le nahuatl, la langue des Aztèques, et cultivent leurs terres selon les méthodes ancestrales.

25 novembre 2005

Le super volcan de Yellowstone!

Tu es poussière et tu retourneras à la poussière (I)

Cette célèbre phrase extraite du livre de la Genèse confond à bon escient cendre (efer) et poussière (afar).
La cendre évoque les résidus d'une combustion totale mais également les restes calcinés d'un corps.
La poussière exprime un résidu, un ensemble de particules sans importance, leur comparaison exprimant la précarité de notre existence.
Cette expression biblique s'applique très bien à notre sujet. Dans les années 1990, les paléontologues et les géologues ont découvert qu'il existe encore sur Terre un "super volcan" en sommeil de la dimension de ceux qui ont conduit à plusieurs extinctions massives... Cette découverte donna des sueurs froides à bien des scientifiques.

En 1999, dans l'émission Horizon, la
BBC diffusa un documentaire sur les super volcans du réalisateur anglais Marc Hedgecoe. L'émission sera diffusée dans le monde entier dans les cinq ans qui suivirent. Dans son film il posait la question de savoir si le fameux parc naturel de Yellowstone aux Etats-Unis n'était pas en réalité un super volcan en sommeil similaire à ceux qui conduisirent à plusieurs extinctions massives ? Ses conclusions furent sans appel : le Yellowstone devrait bientôt exploser, conduisant à... l'extinction de l'Homme. Le documentaire était tellement convainquant que plus d'un chercheur ont redouté l'impact de cette histoire et l'ont jugée irréaliste sans même étudié le sujet. Mais les faits parlent d'eux-mêmes et donnent en grande partie raison à Hedgecoe. En 2005, la BBC romança ce documentaire (Supervolcano), mais cette fois-ci le supervolcan explosa, le rendant plus réaliste encore... Voyons de quelles manières les scientifiques aboutirent à cette funeste conclusion.
La BBC s'était promise de sortir une super-émission sur les problèmes que semble poser la caldeira de Yellowtsone. C'était programmé pour la fin 2004. Mais la catastrophe d'Indonésie entraîna la déprogrammation de l'émission. Tout cela pour dire qu'on a pas été chercher ces problèmes "parce que le catastrophisme devenait à la mode". Il s'agit d'un problème sérieux.

23 novembre 2005

Dossier Santé : Le Plantain!

Adoucissant et cicatrisant.
Considéré jusqu’au début du XXème siècle, comme une plante médicinale majeure, le plantain est aujourd’hui passée de mode. Pourtant, cette fleur très commune mériterait qu’on s’intéresse de nouveau à elle ! Car elle est aussi efficace pour calmer la toux ou stopper une grippe que pour lutter contre la constipation.
A quoi ressemble cette plante ?
Cette modeste plante que l’on trouve dans les pelouses ou les prairies, guérit de nombreuses affections.
Le plantain se caractérise par une hampe florale (de 10 à 50 cm) sortant d'un bouquet de feuilles épaisses, avec de grosses nervures qui partent de la base. Le grand plantain (Plantago major) a des feuilles larges et des fleurs allongées. Le plantain lancéolé (ou petit plantain ou herbe à cinq coutures) a des feuilles allongées (en forme de lance) et des petites fleurs au bo
ut des tiges. Quant au plantain moyen (ou langue d'agneau), il possède des feuilles plutôt rondes et des fleurs crème à étamines violettes alors que leurs cousines sont verdâtres ou brunâtres et inodores.
Des études scientifiques convaincantes.

Les constituants du plantain (pectine, aucubine, ampigénine, flavonoïdes, tanins, soufre, calcium, fer, phosphore, mucilage...) en font une plante aux très nombreuses indications, utilisable aussi bien en interne qu'en externe.
Pour les amateurs de chimie pharmacologique, précisons que l'aucubine accélère l'élimination par les reins et possède des propriétés antimicrobiennes ; l'ampigénine est un anti-inflammatoire et les mucilages freinent l'appétit et activent le transit intestinal... Le plantain est aussi concentré en vitamines du groupe B (B1, B2 et PP) et en vitamine A. Plusieurs études scientifiques ont confirmé les bienfaits du plantain. Ainsi en 1980, des médecins allemands avaient administré pendant 10 jours une préparation à base de plantain à 593 personnes souffrant d’infections respiratoires aiguës : leurs symptômes " et notamment la toux " avaient significativement diminué.
Le plantain à toutes les sauces !
On conseille l'utilisation de feuilles et fleurs fraîches, ce qui n'est pas compliqué puisque le plantain se récolte 10 mois sur 12. Mais il est, bien sûr, préférable de cueillir le
plantain à la floraison, au printemps et loin de toute pollution (ce qui est rarement le cas dans les pelouses!). Les feuilles doivent être soigneusement lavées. Pour les sécher, on les place au soleil ou dans un four chaud.
salade : préférez les jeunes feuilles que vous ajouterez à votre laitue
ou à vos endives. Le goût est légèrement amer, avec un petit parfum de champignon.
légume : il suffit de cuire les feuilles et de les utiliser en soupe (comme pour les orties).
infusion : laisser infuser 10 minutes, 1,5 g de parties aériennes pour 1 litre d’eau frémissante (2 à 4 tasses par jour).
Pour la toux, les bronchites et la constipation.
  • décoction : à utiliser en gargarisme ou lotion. 10 à 20 g de plante entière (feuilles, fleurs et même racines) dans 1 litre d'eau, laissez bouillir 10 minutes. 1 tasse à chaque repas.
  • macération : pour les problèmes digestifs ou urinaires. 30 à 60 g dans 1 litre d'eau. Faites bouillir 3 minutes et laissez macérer toute la nuit. Buvez toute la macération dans les 24 heures.
  • collyre : utilisez la décoction, ajoutez éventuellement du mélilot et/ou du bleuet.
  • friction : frottez et massez la peau avec des feuilles fraîches. Attendez plusieurs heures avant de rincer sans savon.
  • compresses et cataplasmes : feuilles fraîches sur les plaies, les varices... et même les rhumatismes.
  • gélules : 2 gélules 3 fois par jour avec beaucoup d'eau.
  • Sirop : 2 cuillérées à soupe en cas de toux sèche ou grasse.
Avec du miel, c’est délicieux!

Vous pouvez faire votre sirop anti-toux très facilement. Séchez les feuilles lavées avec un linge propre. Écrasez-les pour en extraire le suc que vous mélangez à du miel à quantité égale. Faites cuire à feu doux pendant 20 minutes. Cela se conserve sans problème au réfrigérateur. Recommandé pour soulager les affections respiratoires et la grippe. Bien entendu, si les troubles persistent, consultez votre médecin.

20 novembre 2005

Nutrition - Danger - Les acrylamides!

Le point sur l'acrylamide dans les aliments :

L'acrylamide est un produit chimique servant à la production de polyacrylamide (polymère plastique) utilisé dans différentes applications dont le traitement de l'eau potable. Sa synthèse se ferait dans les produits riches en amidon qui sont soit frits, soit cuits au four, soit grillés (les chips, les frites et les produits céréaliers) à des températures supérieures à 120°C.
Il a des propriétés cancérigène et neurotoxique. Il pourrait aussi réagir avec d'autres composants du produit alimentaire. Il est intéressant de noter
qu'aucune trace d'acrylamide n'est mesurée avec les produits cuits à l'eau !!

L'annonce par les médias de la publication en Avril dernier du rapport d'étude de scientifiques Suédois et leur confirmation par les experts de la FAO/OMS et des pays riches a provoqué une panique chez certains consommateurs. Outre Atlantique certains vont jusqu'à menacer d'entamer des procès contre les géants du fast food pour empoisonnement ! C'est un comportement paranoïaque car la production d'acrylamide ne concerne pas que les produits industriels, mais englobe aussi les produits faits maison et la restauration : le coupable est le mode cuisson.

Nous sommes devant une situation nouvelle qui incombe plus à la responsabilité des scientifiques et des autorités sanitaires des pays.
La science est-elle si en retard que ça sur les connaissances au niveau des effets thermiques sur les aliments, ou y a t-il eu désintérêt général pour l'étude de sujets scientifiques qui ne "rapportent pas" ? Nous pencherons plutôt vers ce dernier point car paradoxalement la voie était toute tracée depuis le début du siècle dernier....etc....
(source ECONOVATEUR)


http://www.europarl.eu.int/stoa/publi/pdf/summaries/00-09-04sum_fr.pdf

NB: Pour toute info complémentaire concernant les reportages vidéos, je vous conseille de lancer des recherches dans vos programmes de Peer to peer (Overnet, edonkey, emule, etc.) :-)